Une fois de plus, nous constatons avec colère et effarement l'inconscience de particuliers...
Le Caracal est un petit félin qui vit en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. Il est légèrement plus petit que le Serval mais est beaucoup plus trapu et massif.
Ces animaux sont largement reproduits en captivité dans les pays de l'Est à destination de particuliers, et comme pour ce qui se passe avec les Servals, les Caracals sont aussi croisés avec des chats. Mais attention, leur hybridation, le caracat, est absolument illégale en France (il est regrettable que le Savannah ait, elle, bénéficié d'une autorisation). Et s'il est malheureusement possible d'avoir une panthère, ou un caracal chez soi ailleurs dans le monde, ce n'est HEUREUSEMENT pas le cas en France : cela est illégal ! Plus que jamais, toute détention illégale d'un animal sauvage doit être sévèrement punie pour freiner cette explosion du trafic, amplifiée par les réseaux sociaux depuis 2 ans.
LE LAXISME DOIT CESSER
Nous appelons le Ministère de la Justice et toutes les parties prenantes des tribunaux à faire preuve de fermeté et d'exemplarité dans les sanctions pour trafic d'animaux. Car c'est toute une chaîne d'individus et d'organismes qui subit la relative passivité des jugements : en premier lieu, l'animal, dont le bien-être est totalement bafoué, les gendarmes et à l'OFB qui effectuent les saisies et les enquêtes, ainsi que les refuges et les parcs zoologiques qui accueillent ces animaux. La dissuasion et la punition doivent être le bouclier contre le trafic d'animaux et à tous les frais engendrés, qu'ils soient privés ou publics. Le jugement rendu hier pour Thor, l'un de nos servals découvert dans une boîte de nuit en 2022, est une aberration de plus : seulement 500€ d'amende pour son détenteur, condamné uniquement pour détention illégale. La maltraitance n'a pas été retenue alors que l'état de l'animal était l'un des pires que nous ayons constaté sur la vingtaine de servals que nous avons recueilli.
Nous l'évoquions avec le dernier serval recueilli, la multitude d'articles et d'informations que l'on trouve sur Internet permet de savoir facilement qu'avoir un serval ou un caracal est interdit. Aujourd'hui, PERSONNE ne peut justifier un manque de connaissance pour s'exonérer de sa responsabilité pour trafic d'animaux.
Mais il faut croire qu'acheter un caracal entre 1000 et 10 000 euros ne doit plus permettre de se payer un abonnement Internet pour se renseigner...
Nous ferons un bilan de santé au caracal très prochainement, dès qu'il se sera adapté à son nouvel environnement et aux soigneurs.
Cette arrivée a lieu quelques mois seulement après les multiples vidéos de personnalités publiques comme GIMS s'affichant avec des caracals sur les réseaux sociaux... Preuve s'il en fallait que l'exposition d'animaux sauvages sur Internet contribue au trafic d'animaux.