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Le trafic d'animaux continue, encore et encore... Depuis 2008, nous n'aurons jamais autant été sollicités pour l'accueil de félins détenus illégalement par des particuliers. JAMAIS. Cette année 2022 bat tous les records.
Ce lundi 5 décembre, notre refuge a pris en charge un nouveau caracal et un énième serval, tous deux saisis par les autorités chez un particulier du Sud de la France. Ils ne semblent pas en mauvaise santé, sauf le caracal qui est en net surpoids.
Ces deux félins ont été pris en charge au Zoo de Montpellier qui avait accepté de les accueillir temporairement avant qu’ils ne rejoignent nos locaux. Nous les remercions de les avoir accueillis dans l’urgence.
L'engouement des gens pour les animaux exotiques est devenu une véritable folie.
Il est impératif que la justice et le gouvernement donnent les moyens à l'OFB et à l'OCLAESP de faire appliquer la loi, de démanteler les filières et de punir ce trafic à la hauteur des gains potentiels engendrés. Ces sont des animaux, des êtres vivants qui pâtissent de ce juteux commerce illégal. Sans des punitions dissuasives, nous continuerons à avoir des personnes à l'éthique discutable attirés par l'appât du gain et des inconscients qui veulent un animal exotique.
Pour rejoindre un sujet d'actualité : suite à la mise en examen récente d'une jeune toulousaine pour trafic d'animaux, nous invitons le Ministère de la Justice et le Tribunal Judiciaire de Bordeaux à VRAIMENT prendre en compte l'essor du trafic d'animaux sauvages ces derniers mois et a réellement punir les transgressions !
Les causes du trafic de serval et de caracal peuvent être diverses, nous n'en connaissons sans doute pas tous les facteurs, mais commençons par :
1/ Punir réellement les trafiquants ET les personnes qui achètent ces animaux.
2/ Réfléchir sur l'éthique de la création de nouvelles races de chats à partir d'espèces sauvages protégées (savannah, caracat...). Il est nécessaire de poser des limites dans la création de ces nouvelles races qui facilitent le trafic et qui accentuent l'engouement pour la détention d'animaux exotiques.
3/ Encadrer l'utilisation des réseaux sociaux sur lesquels les animaux sauvages sont directement vendus ou simplement surexposés, par des influenceurs ou de simples anonymes, accentuant l’envie des particuliers de posséder un animal sauvage.
Autant de problématiques complexes qui nécessitent avant tout une sensibilisation accrue de la population sur l'illégalité et la folie de la détention d'animaux sauvages...